Établissements Recevant du Public (ERP)

Les Établissements recevant du public (ERP) sont soumis à une réglementation particulière en matière de sécurité et d’accessibilité aux personnes handicapées. Dans ce contexte, des autorisations spécifiques doivent obligatoirement être sollicitées auprès de la mairie.

Démarches et demandes d’autorisation pour les ERP

Si les travaux font l’objet d’un permis de construire :

Le dossier spécifique de demande d’autorisation de travaux (AT) est intégré à la demande de permis de construire pour les constructions nouvelles, les extensions de plus de 40 m² en zone urbaine (+ 20 m² hors zone urbaine), ainsi que pour les changements de destination avec modification de façade ou structure du bâtiment.

  • Délai d’instruction : 5 mois au plus, à compter du dépôt du dossier complet.

Si les travaux font l’objet d’une déclaration préalable :

La déclaration préalable ne vaut pas autorisation de travaux. Dans ce cas, une demande d’autorisation de travaux doit être déposée en mairie, parallèlement à la déclaration préalable (deux formalités à accomplir).

  • Délai d’instruction : 4 mois au plus, à compter du dépôt du dossier complet.

Dans les autres cas (ex : déplacement de mobilier ou cloisons d’un ERP existant) :

Une simple demande d’autorisation de travaux (AT) doit être déposée en mairie.

  • Délai d’instruction : 4 mois au plus, à compter du dépôt du dossier complet.

Pour rappel, la loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » pose le principe d’accessibilité généralisée « d’accès à tout et pour tous ». Elle prévoit la mise en conformité de tous les Etablissements Recevant du Public. Cette formalité est obligatoire. En l’absence de dépôt de dossier administratif de mise en accessibilité ou de dépôt d’une attestation de conformité, les ERP peuvent être sanctionnés. La Commune est chargée de veiller au strict respect de la réglementation par les exploitants d’ERP.


Fiche pratique

Reprise d’entreprise : rédiger la lettre d’intention

Vérifié le 20/07/2023 – Direction de l’information légale et administrative (Première ministre)

Si les différents diagnostics que vous avez réalisés vous renvoient une image positive de l’entreprise, vous pouvez rédiger une lettre d’intention également appelée LOI (de l’anglais Letter of intent). Elle vous permet de définir le cadre des négociations et d’exprimer clairement vos intentions au cédant pour parvenir à la conclusion du contrat définitif.

La lettre d’intention vous permet d’exposer au cédant vos conditions de reprise et de lui demander une période d’exclusivité.

La lettre d’intention formalise les éléments fondamentaux du dossier de reprise :

  • Identification des parties : nom et prénoms, coordonnées, domicile
  • Présentation de l’entreprise : nature de l’activité, détails du bail, filiales et participations
  • Termes de l’offre : périmètre de la transaction, valorisation proposée, modalités de paiement du prix, structure de financement proposée, rencontre avec le cédant.
  • Durée de validité de l’offre
  • Durée de la période d’exclusivité
  • Sort des contrats en cours : avec les clients et fournisseurs
  • Conditions suspensives : par exemple, obtention d’un prêt ou d’une autorisation administrative sans laquelle vous ne pourrez conclure l’acte définitif
  • Calendrier des opérations : période d’audit, phase de négociation, date de signature du protocole d’accord, etc.
  • Confidentialité

Rédiger la lettre d’intention est également l’occasion d’indiquer les éléments qualitatifs de l’entreprise qui vous motivent à la reprise : chiffres d’affaires, résultats, marges, caractéristiques de la clientèle, pourcentage à l’export, ressources humaines, appareil de production, brevets, marques, etc.

La lettre d’intention peut aussi faire l’objet de plusieurs versions en fonction de vos divers échanges avec le cédant. Aux termes de ces échanges, le cédant peut contresigner le document, cela vaut comme une acceptation ferme de l’offre.

Il est recommandé d’être accompagné par un professionnel du droit (avocat ou notaire) pour rédiger la lettre d’intention.

 À noter

Bpifrance met un modèle de lettre d’intention à votre disposition.

Si en principe la rédaction d’une lettre d’intention ne vous engage pas juridiquement, il existe toutefois un risque : la rupture abusive des négociations.

Un cédant peut vous réclamer des dommages et intérêts s’il estime que vous n’avez pas négocié de bonne foi, c’est-à-dire que vous avez abordé l’affaire avec légèreté en sachant pertinemment que vous n’iriez pas jusqu’au bout de l’opération.

La qualification de la rupture abusive par le juge dépendra du caractère plus ou moins engageant de la lettre d’intention :

  • Contenu et termes employés
  • État des relations entre le cédant et vous (nombre de rencontres et d’échanges par exemple)