Les Établissements recevant du public (ERP) sont soumis à une réglementation particulière en matière de sécurité et d’accessibilité aux personnes handicapées. Dans ce contexte, des autorisations spécifiques doivent obligatoirement être sollicitées auprès de la mairie.
Démarches et demandes d’autorisation pour les ERP
Si les travaux font l’objet d’un permis de construire :
Le dossier spécifique de demande d’autorisation de travaux (AT) est intégré à la demande de permis de construire pour les constructions nouvelles, les extensions de plus de 40 m² en zone urbaine (+ 20 m² hors zone urbaine), ainsi que pour les changements de destination avec modification de façade ou structure du bâtiment.
- Délai d’instruction : 5 mois au plus, à compter du dépôt du dossier complet.
Si les travaux font l’objet d’une déclaration préalable :
La déclaration préalable ne vaut pas autorisation de travaux. Dans ce cas, une demande d’autorisation de travaux doit être déposée en mairie, parallèlement à la déclaration préalable (deux formalités à accomplir).
- Délai d’instruction : 4 mois au plus, à compter du dépôt du dossier complet.
Dans les autres cas (ex : déplacement de mobilier ou cloisons d’un ERP existant) :
Une simple demande d’autorisation de travaux (AT) doit être déposée en mairie.
- Délai d’instruction : 4 mois au plus, à compter du dépôt du dossier complet.
Pour rappel, la loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » pose le principe d’accessibilité généralisée « d’accès à tout et pour tous ». Elle prévoit la mise en conformité de tous les Etablissements Recevant du Public. Cette formalité est obligatoire. En l’absence de dépôt de dossier administratif de mise en accessibilité ou de dépôt d’une attestation de conformité, les ERP peuvent être sanctionnés. La Commune est chargée de veiller au strict respect de la réglementation par les exploitants d’ERP.
Fiche pratique
Ambulance et véhicule sanitaire léger (VSL)
Vérifié le 16/04/2021 – Direction de l’information légale et administrative (Première ministre)
Toute entreprise de transport sanitaire privée doit avoir un agrément préfectoral. Elle peut signer une convention avec la caisse primaire d’assurance maladie. Les tarifs de transport peuvent prendre plusieurs formes (forfait, valorisation trajet court, tarif au kilomètre). L’équipage présent à bord doit remplir certaines conditions.
- Véhicule spécialement aménagé
- Véhicule sanitaire léger (VSL)
Les véhicules spécialement aménagés sont les suivants :
- Véhicule de catégorie A : Ambulance de secours et de soins d’urgence (ASSU)
- Véhicule de catégorie B : Voiture de secours aux asphyxiés et blessés (VSAB)
- Véhicule de catégorie C : Ambulance
Ce sont les seuls véhicules de transport sanitaire à pouvoir intervenir pour les transports d’urgence.
Le choix du mode de transport doit être prescrit par le médecin en fonction de l’état du patient : assis ou allongé, surveillance ou administration d’oxygène par exemple.
Les véhicules agréés doivent comporter les éléments suivants :
- Avertisseurs et feux spéciaux
- Croix régulière à 6 branches bleue
- Nom commercial de l’activité de transport sanitaire
- Dénomination de la personne physique ou morale qui détient l’agrément
Attention :
un contrôle technique doit avoir lieu obligatoirement 1 an après la première mise en circulation (ou au moment du changement d’affectation du véhicule). Il doit être renouvelé tous les ans.
L’équipage présent à bord d’une ambulance, d’une ASSU ou d’une VSAB doit remplir certaines conditions de qualification et d’aptitude professionnelle :
Obligations | Ambulance et ASSU | Voiture de secours aux asphyxiés et blessés (VSAB) |
Nombre de personnes à bord | 2 (à temps plein) | Minimum 2 |
Qualification/diplôme | Pour au moins une des 2 personnes à bord : – Diplôme d’État d’ambulancier (DEA) – ou Certificat de capacité d’ambulancier (CCA) Les autres diplômes et qualifications requis sont les suivants : – Diplôme de sapeur-pompier de Paris ou marin-pompier de Marseille ou sapeur-pompier titulaire des formations pour assurer les missions d’urgence aux victimes d’accidents, de sinistres ou de catastrophes – Conducteur d’ambulance – Titulaire de l’unité d’enseignement de prévention et secours civiques de niveau 1 ou de la carte d’auxiliaire sanitaire – Diplôme d’une profession médicale, d’auxiliaire médical, d’aide soignant, d’auxiliaire de puériculture ou d’auxiliaire dentaire | 2 personnes au moins doivent détenir un des diplômes ou une des certifications suivants : – Conducteur d’ambulance – Titulaire de l’unité d’enseignement de prévention et secours civiques de niveau 1 ou de la carte d’auxiliaire sanitaire – Diplôme d’une profession médicale, d’auxiliaire médical, d’aide soignant, d’auxiliaire de puériculture ou d’auxiliaire dentaire Une personne au moins doit détenir un des diplômes suivants : – Diplôme d’État d’ambulancier (DEA) ou certificat de capacité d’ambulancier (CCA) – Diplôme de sapeur-pompier de Paris ou marin-pompier de Marseille ou sapeur-pompier titulaire des formations pour assurer les missions d’urgence aux victimes d’accidents, de sinistres ou de catastrophes |
Permis de conduire | Permis de conduire B avec attestation délivrée par le préfet suite à un examen médical de l’aptitude physique. Le permis doit avoir plus de 3 ans (2 ans en cas d’apprentissage anticipé de la conduite). | |
Vaccins obligatoires | Hépatite B, diphtérie, tétanos, poliomyélite | |
Tenue professionnelle | Tenue et changes spécifiques à l’activité composés d’un pantalon, d’un blouse et d’un blouson de couleur blanche et/ou bleue. Le port de la tenue est interdit en dehors de l’activité. |
Attention :
un conducteur d’ambulance ne doit conduire que des ambulances (pas de VSL).
L’équipage doit respecter des consignes de sécurité. Par exemple :
- Facilités de passage : utiliser les avertisseurs spéciaux (feux et sirène) dans les cas d’urgence
- Priorité : avertisseurs spécifiques
- Nombre de personnes transportées : il ne doit pas dépasser le nombre de places assises
L’entreprise de transport sanitaire doit envoyer chaque année la liste des membres de leur personnel qui composent l’équipage de leurs véhicules de transports sanitaires à l’Agence régionale de la santé (ARS).
Lorsque l’entreprise embauche un nouveau salarié ou change de véhicule, elle doit immédiatement en informer l’ARS.
L’entreprise doit réaliser les actions suivantes pour pouvoir exercer son activité de transport sanitaire :
- Elle doit demander un agrément à la délégation territoriale de l’ARS (DTARS). Cela doit être fait au moins 2 mois avant le projet de création ou de reprise d’une entreprise de transports sanitaires
- Elle doit s’inscrire auprès de l’Urssaf.
- Une fois l’agrément accordé, elle doit doit s’inscrire au registre du commerce et des sociétés et transmettre l’extrait Kbis à la DTARS.
La demande doit comporter des éléments sur les véhicules sanitaires, le personnel, les installations matérielles et sur l’entreprise qui demande l’agrément.
Où s’adresser ?
Renseignements à joindre sur l’entreprise
L’entreprise doit joindre à sa demande les éléments suivants :
- Sa désignation, son adresse, le nom commercial utilisé, et un extrait de casier judiciaire de la personne responsable
- S’il s’agit d’un association ou d’une société, ses statuts
- Adresse et numéro de téléphone de chaque lieu d’implantation de l’activité de transports sanitaire terrestre
Renseignements à joindre sur les véhicules
L’entreprise doit joindre à sa demande d’agrément les renseignements suivants :
- Photocopie recto-verso de la carte grise (appelée certificat d’immatriculation) et du certificat de conformité aux normes minimales établi par le fabricant ou le carrossier
- Pour les véhicules pris en location, photocopie du bail
- Liste du matériel embarqué, conforme aux normes minimales et leur numéro d’homologation s’il existe
À savoir
l’agrément est délivré uniquement aux véhicules ayant une autorisation de mise en service. Elle est attribuée en fonction des priorités (besoins de la population et la concurrence locale notamment).
Renseignements à joindre sur l’équipage
L’entreprise doit joindre à sa demande d’agrément les renseignements suivants :
- Liste des noms des personnes constituant l’équipage des véhicules sanitaires et de leur qualification
- Photocopie recto-verso des permis de conduire et des diplômes requis
Renseignements à joindre sur les installations matérielles
L’entreprise doit joindre à sa demande d’agrément les renseignements suivants :
- Adresse des locaux affectés à l’activité de transports sanitaire et son usage
- Déclaration sur l’honneur attestant que ces installations sont conformes aux normes exigées
À savoir
l’absence de réponse de l’ARS à la demande d’agrément pendant 4 mois vaut rejet de la demande.
Une entreprise qui effectue des transports sanitaires peut signer une convention avec la caisse primaire d’assurance maladie. Cette convention fixe les tarifs et les conditions de prise en charge. Sans cette convention préalable, aucun remboursement à l’assuré social ni aucune dispense d’avance de frais ne pourront être effectués.
La caisse primaire d’assurance maladie envoie sa convention aux transporteurs sanitaires qui dépendent d’elle géographiquement. Le transporteur sanitaire dispose d’un mois pour envoyer par écrit sa réponse à la caisse primaire d’assurance maladie. S’il décide de signer la convention, il doit envoyer en plus une attestation de l’Urssaf qui indique qu’il est à jour dans le paiement de ses cotisations salariales et patronales.
L’absence de réponse dans le délai d’1 mois correspond à un refus d’adhérer à la convention.
Pour conserver le conventionnement, l’entreprise doit envoyer, chaque année, au cours du second trimestre, l’attestation de l’Urssaf.
Il est également possible d’arrêter l’adhésion. En cas de changement de situation, un délai d’1 mois est nécessaire pour modifier l’adhésion à la convention.
Le professionnel peut consulter toutes les informations concernant son activité sur son compte Ameli.
Service en ligne
Compte amelipro pour les professionnels de la santé
Permet aux professionnels de la santé de consulter leurs coordonnées et informations professionnelles et de suivre les paiements en tiers-payant. Accès protégé avec identifiant et mot de passe.
Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam)
Tarifs
La tarification des transports sanitaires existe sous plusieurs formes : forfait, valorisation trajet court, tarif au kilomètre.
Ambulance | |
Forfait départemental | 51,30 € |
Forfait agglomération | 57,37 € |
Prise en charge | 64,30 € |
Tarif kilométrique | 2,19 € |
Valorisation trajet court ≤ 5 km parcourus | 7 € |
Valorisation trajet court > 5 et ≤ 10 km parcourus | 5,50 € |
Valorisation trajet court > 10 et ≤ 15 km parcourus | 4 € |
Valorisation trajet court > 15 et ≤ 19 km parcourus | 2,50 € |
Le tarif kilométrique porte sur la distance entre le départ et le lieu d’arrivée, déduction faite des 3 premiers km inclus dans le forfait départemental (ou à partir du 1
Dans le forfait départemental, le tarif applicable à chaque entreprise de transport sanitaire (ETS) est celui du département où se situe le siège de l’entreprise, y compris lors d’un trajet dans un autre département.
La facturation peut être effectuée en paiement direct par le patient ou en tiers payant. Le remboursement des frais par l’Assurance maladie peut s’effectuer en partie ou à 100 %.
Prise en charge
La prise en charge ne peut être facturée par les entreprises que dans certaines communes de la région parisienne.
-
La prise en charge est facturable aux entreprises situées sur l’ensemble de ces départements et pour les transports effectués dans ces zones.
-
La prise en charge est facturable aux entreprises situées dans certaines communes de ce département et pour les transports effectués dans ces communes.
Les communes concernées sont les suivantes :
- Bièvres
- Bures-sur-Yvette
- Igny
- Gif-sur-Yvette
- Marcoussis
- Nozay
- Orsay
- Palaiseau
- Saclay
- Saint-Aubin
- Villebon-sur-Yvette
- Verrières-le-Buisson
- Villejust
- Villiers-le-Bâcle
- Vauhallan
- Athis-Mons
- Ballainvilliers
- Champlan
- Chilly-Mazarin
- Épinay-sur-Orge
- Juvisy-sur-Orge
- Longjumeau
- Massy
- Morangis
- Paray-Vieille-Poste
- Savigny-sur-Orge
- Saulx-les-Chartreux
- Wissous
- Boussy-Saint-Antoine
- Brunoy
- Crosne
- Draveil
- Épinay-sous-Sénart
- Quincy-sous-Sénart
- Montgeron
- Vigneux-sur-Seine
- Varennes-Jarcy
- Yerres
-
La prise en charge est facturable aux entreprises situées dans certaines communes de ce département et pour les transports effectués dans ces communes.
Les communes concernées sont les suivantes :
- Argenteuil
- Beauchamp
- Bezons
- Cormeilles
- Franconville
- La Frette
- Herblay
- Montigny
- Sannois
- Andilly
- Bouffémont
- Deuil
- Domont
- Eaubonne
- Enghien
- Ermont
- Groslay
- Margency
- Montlignon
- Montmagny
- Montmorency
- Piscop
- Le Plessis-Bouchard
- Saint-Brice
- Saint-Gratien
- Saint-Leu
- Saint-Prix
- Soisy-sous-Montmorency
- Taverny
- Arnouville-lès-Gonesse
- Bonneuil-en-France
- Bouqueval
- Ecouen
- Ezanville
- Garges-lès-Gonesse
- Gonesse
- Goussainville
- Le Thillay
- Sarcelles
- Villiers-le-Bel
-
La prise en charge est facturable aux entreprises situées dans certaines communes de ce département et pour les transports effectués dans ces communes.
Les communes concernées sont les suivantes :
- Bois-d’Arcy
- Bougival
- Buc
- La Celle-Saint-Cloud
- Le Chesnay
- Fontenay-le-Fleury
- Guyancourt
- Jouy-en-Josas
- Les Loges-en-Josas
- Louveciennes
- Montigny-le-Bretonneux
- Rocquencourt
- Saint-Cyr-l’Ecole
- Vélizy-Villacoublay
- Versailles
- Viroflay
- Carrières-sur-Seine
- Chatou
- Croissy-sur-Seine
- L’Étang-la-Ville
- Houilles
- Maisons-Lafitte
- Mareil-Marly
- Marly-le-Roi
- Mesnil-le-Roi
- Montesson
- Le Pecq
- Port-Marly
- Saint-Germain-en-Laye
- Sartrouville
- Le Vésinet
- Achères
- Andrésy
- Carrières-sous-Poissy
- Chambourcy
- Chanteloup-les-Vignes
- Conflans-Sainte-Honorine
- Fourqueux
- Maurecourt
- Orgeval
- Poissy
À savoir
les kilomètres parcourus en charge sont facturés dès le 1
Majoration
Des majorations sont prévues la nuit, le dimanche et les jours fériés.
-
Entre 20h et 8h, les tarifs sont majorés à 50 %.
Il faut que plus de la moitié du trajet ait été effectué sur cette plage horaire pour que la majoration s’applique.
-
Entre 8h et 20h, les tarifs sont majorés à 25 %.
Entre 20h et 8h, les horaires sont majorés à 50 %.
-
Un supplément peut être demandé pour les malades qui sont transportés dans les lieux suivants :
- Aéroport
- Port
- Gare pour embarquement dans un avion, un bateau ou un train
Il peut aussi être demandé si le malade est pris en charge à sa descente d’avion, de bateau ou de train.
À savoir
les majoration de nuit, de dimanche et de jour férié ne s’appliquent pas à ce supplément.
-
Ces frais sont facturés en supplément pour le parcours en charge. Il faut cependant les justifier.
À savoir
les ETS agréées doivent participer à la garde départementale, période pendant laquelle elles sont tenues d’assurer les transports demandés par le Samu (samedi, dimanche, jours fériés, nuit de 20 heures à 8 heures du matin). Il existe une indemnité de garde et une tarification spécifique.
Il s’agit des véhicules affectés au transport sanitaire terrestre autres que les véhicules spécialement aménagés.
Le VSL est réservé au transport sanitaire de 3 malades au maximum en position assise.
Il peut être utilisé pour le transport de produits sanguins labiles (produits issus du sang d’un donneur, destinés à être transfusés à un patient). Il peut aussi transporter en même temps un malade et les produits sanguins labiles qui lui sont destinés.
Le choix du mode de transport doit être prescrit par le médecin en fonction de l’état du patient : assis ou allongé, surveillance ou administration d’oxygène par exemple.
Les véhicules agréés doivent comporter les éléments suivants :
- Avertisseurs et feux spéciaux
- Croix régulière à 6 branches bleue
- Nom commercial de l’activité de transport sanitaire
- Dénomination de la personne physique ou morale qui détient l’agrément
Attention :
un contrôle technique doit avoir lieu obligatoirement 1 an après la première mise en circulation (ou au moment du changement d’affectation du véhicule). Il doit être renouvelé tous les ans.
L’équipage présent à bord d’un VSL doit remplir certaines conditions de qualification et d’aptitude professionnelle.
Un VSL comporte au moins une personne à son bord qui doit être titulaire de l’un des diplômes ou qualifications suivants :
- Diplôme d’État d’ambulancier (DEA) ou certificat de capacité d’ambulancier (CCA)
- Titulaire de l’unité d’enseignement de prévention et secours civiques de niveau 1 ou de la carte d’auxiliaire sanitaire
- Diplôme d’une profession médicale, d’auxiliaire médical, d’aide soignant, d’auxiliaire de puériculture ou d’auxiliaire dentaire
Au moins des personnes composant l’équipage doit aussi posséder un permis de conduire B avec une attestation délivrée par le préfet suite à un examen médical de l’aptitude physique. Son permis doit avoir plus de 3 ans (2 ans pour ceux qui ont suivi un apprentissage anticipé de la conduite).
Il doit être vacciné contre les maladies suivantes :
- Hépatite B
- Diphtérie
- Tétanos
- Poliomyélite
Il doit aussi porter une tenue et avoir des changes spécifiques à l’activité composés d’un pantalon, d’un blouse et d’un blouson de couleur blanche et/ou bleue. Le port de la tenue est interdit en dehors de l’activité.
À savoir
un conducteur d’ambulance ne peut pas conduire un VSL.
L’équipage doit respecter des consignes de sécurité. Par exemple :
- Facilités de passage : utiliser les avertisseurs spéciaux (feux et sirène) dans les cas d’urgence
- Priorité : avertisseurs spécifiques
- Nombre de personnes transportées : il ne doit pas dépasser le nombre de places assises
L’entreprise de transport sanitaire doit envoyer chaque année la liste des membres de leur personnel qui composent l’équipage de leurs véhicules de transports sanitaires à l’Agence régionale de la santé (ARS). Lorsque l’entreprise embauche un nouveau salarié ou change de véhicule, elle doit immédiatement en informer l’ARS.
L’entreprise doit réaliser les actions suivantes pour pouvoir exercer son activité de transport sanitaire :
- Elle doit demander un agrément à la délégation territoriale de l’ARS (DTARS). Cela doit être fait au moins 2 mois avant le projet de création ou de reprise d’une entreprise de transports sanitaires.
- Elle doit s’inscrire auprès de l’Urssaf.
- Une fois l’agrément accordé, elle doit doit s’inscrire au registre du commerce et des sociétés et transmettre l’extrait Kbis à la DTARS.
La demande doit comporter des éléments sur les véhicules sanitaires, le personnel, les installations matérielles et sur l’entreprise qui demande l’agrément.
Où s’adresser ?
Renseignements à joindre sur l’entreprise
L’entreprise doit joindre à sa demande les éléments suivants :
- Sa désignation, son adresse, le nom commercial utilisé, ainsi qu’un extrait de casier judiciaire de la personne responsable
- S’il s’agit d’un association ou d’une société, ses statuts
- Adresse et numéro de téléphone de chaque lieu d’implantation de l’activité de transports sanitaire terrestre
Renseignements à joindre sur les véhicules
L’entreprise doit joindre à sa demande d’agrément les renseignements suivants :
- Photocopie recto-verso du certificat d’immatriculation et du certificat de conformité aux normes minimales établi par le fabricant ou le carrossier
- Pour les véhicules pris en location, photocopie du bail
- Liste du matériel embarqué, conforme aux normes minimale et leur numéro d’homologation s’il existe
À savoir
l’agrément est délivré uniquement aux véhicules ayant une autorisation de mise en service attribuée en fonction des priorités (besoins de la population et la concurrence locale notamment).
Renseignements à joindre sur l’équipage
L’entreprise doit joindre à sa demande d’agrément les renseignements suivants :
- Liste des noms des personnes constituant l’équipage des véhicules sanitaires et de leur qualification
- Photocopie recto-verso des permis de conduire et des diplômes requis
Renseignements à joindre sur les installations matérielles
L’entreprise doit joindre à sa demande d’agrément les renseignements suivants :
- Adresse des locaux affectés à l’activité de transports sanitaire et son usage
- Déclaration sur l’honneur attestant que ces installations sont conformes aux normes exigées
À savoir
l’absence de réponse de l’ARS à la demande d’agrément pendant 4 mois vaut rejet de la demande.
Une entreprise qui effectue des transports sanitaires peut signer une convention avec la caisse primaire d’assurance maladie. Cette convention fixe les tarifs et les conditions de prise en charge. Sans cette convention préalable, aucun remboursement à l’assuré social, ni aucune dispense d’avance de frais ne pourront être effectués.
La caisse envoie sa convention aux transporteurs sanitaires qui dépendent d’elle géographiquement. Le transporteur sanitaire dispose d’un mois pour envoyer par écrit sa réponse à la caisse. S’il décide de signer la convention, il doit envoyer en plus une attestation de l’Urssaf qui indique qu’il est à jour dans le paiement de ses cotisations salariales et patronales.
L’absence de réponse dans le délai d’1 mois correspond à un refus d’adhérer à la convention.
Pour conserver le conventionnement, l’entreprise doit envoyer, chaque année, au cours du second trimestre, l’attestation de l’Urssaf.
Il est également possible d’arrêter l’adhésion. En cas de changement de situation, un délai d’1 mois est nécessaire pour modifier l’adhésion à la convention.
Le professionnel peut consulter toutes les informations concernant son activité sur son compte Ameli.
Service en ligne
Compte amelipro pour les professionnels de la santé
Permet aux professionnels de la santé de consulter leurs coordonnées et informations professionnelles et de suivre les paiements en tiers-payant. Accès protégé avec identifiant et mot de passe.
Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam)
Tarifs
La tarification des transports sanitaires existe sous plusieurs formes : forfait (variable selon la zone), valorisation trajet court, tarif au kilomètre.
Zones | Départements |
A |
|
B |
|
C |
|
D |
|
VSL | |
Forfait départemental | Zone A : 13,85 € Zone B : 13,45 € Zone C : 12,60 € Zone D : 11,97 € |
Prise en charge | 15,58 € |
Tarif kilométrique | 0,89 € |
Valorisation trajet court ≤ 7 km parcourus | 6,26 € |
Valorisation trajet court > 7 et ≤ 8 km parcourus | 6,05 € |
Valorisation trajet court > 8 et ≤ 9 km parcourus | 5,53 € |
Valorisation trajet court > 9 et ≤ 10 km parcourus | 5 € |
Valorisation trajet court > 10 et ≤ 11 km parcourus | 4,48 € |
Valorisation trajet court > 11 et ≤ 12 km parcourus | 3,96 € |
Valorisation trajet court > 12 et ≤ 13 km parcourus | 3,44 € |
Valorisation trajet court > 13 et ≤ 14 km parcourus | 2,92 € |
Valorisation trajet court > 14 et ≤ 15 km parcourus | 2,40 € |
Valorisation trajet court > 15 et ≤ 16 km parcourus | 1,88 € |
Valorisation trajet court > 16 et ≤ 17 km parcourus | 1,36 € |
Valorisation trajet court > 17 et ≤ 18 km parcourus | 0,83 € |
Le tarif kilométrique porte sur la distance entre le départ et le lieu d’arrivée, déduction faite des 3 premiers km inclus dans le forfait départemental (ou à partir du 1
Dans le forfait départemental, le tarif applicable à chaque entreprise de transport sanitaire (ETS) est celui du département où se situe le siège de l’entreprise (classement des départements en zones A, B, C et D), y compris lors d’un trajet dans un autre département.
La facturation peut être effectuée en paiement direct par le patient ou en tiers payant. Le remboursement des frais par l’Assurance maladie peut s’effectuer en partie ou à 100 %.
À savoir
les ETS agréées doivent participer à la garde départementale, période pendant laquelle elles sont tenues d’assurer les transports demandés par le Samu (samedi, dimanche, jours fériés, nuit de 20 heures à 8 heures du matin). Il existe une indemnité de garde et une tarification spécifique.
Prise en charge
La prise en charge ne peut être facturée par les entreprises que dans certaines communes de la région parisienne.
-
La prise en charge est facturable aux entreprises situées sur l’ensemble de ces départements et pour les transports effectués dans ces zones.
-
La prise en charge est facturable aux entreprises situées dans certaines communes de ce département et pour les transports effectués dans ces communes.
Les communes concernées sont les suivantes :
- Bièvres
- Bures-sur-Yvette
- Igny
- Gif-sur-Yvette
- Marcoussis
- Nozay
- Orsay
- Palaiseau
- Saclay
- Saint-Aubin
- Villebon-sur-Yvette
- Verrières-le-Buisson
- Villejust
- Villiers-le-Bâcle
- Vauhallan
- Athis-Mons
- Ballainvilliers
- Champlan
- Chilly-Mazarin
- Épinay-sur-Orge
- Juvisy-sur-Orge
- Longjumeau
- Massy
- Morangis
- Paray-Vieille-Poste
- Savigny-sur-Orge
- Saulx-les-Chartreux
- Wissous
- Boussy-Saint-Antoine
- Brunoy
- Crosne
- Draveil
- Épinay-sous-Sénart
- Quincy-sous-Sénart
- Montgeron
- Vigneux-sur-Seine
- Varennes-Jarcy
- Yerres
-
La prise en charge est facturable aux entreprises situées dans certaines communes de ce département et pour les transports effectués dans ces communes.
Les communes concernées sont les suivantes :
- Argenteuil
- Beauchamp
- Bezons
- Cormeilles
- Franconville
- La Frette
- Herblay
- Montigny
- Sannois
- Andilly
- Bouffémont
- Deuil
- Domont
- Eaubonne
- Enghien
- Ermont
- Groslay
- Margency
- Montlignon
- Montmagny
- Montmorency
- Piscop
- Le Plessis-Bouchard
- Saint-Brice
- Saint-Gratien
- Saint-Leu
- Saint-Prix
- Soisy-sous-Montmorency
- Taverny
- Arnouville-lès-Gonesse
- Bonneuil-en-France
- Bouqueval
- Ecouen
- Ezanville
- Garges-lès-Gonesse
- Gonesse
- Goussainville
- Le Thillay
- Sarcelles
- Villiers-le-Bel
-
La prise en charge est facturable aux entreprises situées dans certaines communes de ce département et pour les transports effectués dans ces communes.
Les communes concernées sont les suivantes :
- Bois-d’Arcy
- Bougival
- Buc
- La Celle-Saint-Cloud
- Le Chesnay
- Fontenay-le-Fleury
- Guyancourt
- Jouy-en-Josas
- Les Loges-en-Josas
- Louveciennes
- Montigny-le-Bretonneux
- Rocquencourt
- Saint-Cyr-l’Ecole
- Vélizy-Villacoublay
- Versailles
- Viroflay
- Carrières-sur-Seine
- Chatou
- Croissy-sur-Seine
- L’Étang-la-Ville
- Houilles
- Maisons-Lafitte
- Mareil-Marly
- Marly-le-Roi
- Mesnil-le-Roi
- Montesson
- Le Pecq
- Port-Marly
- Saint-Germain-en-Laye
- Sartrouville
- Le Vésinet
- Achères
- Andrésy
- Carrières-sous-Poissy
- Chambourcy
- Chanteloup-les-Vignes
- Conflans-Sainte-Honorine
- Fourqueux
- Maurecourt
- Orgeval
- Poissy
À savoir
les km parcourus en charge sont facturés dès le 1
Majoration
Des majorations sont prévues la nuit, le dimanche et les jours fériés.
-
Entre 20h et 8h, les tarifs sont majorés à 50 %.
Il faut que plus de la moitié du trajet ait été effectué sur cette plage horaire pour que la majoration s’applique.
-
Entre 8h et 20h, les tarifs sont majorés à 25 %.
Entre 20h et 8h, les horaires sont majorés à 50 %.
-
Un supplément peut être demandé pour les malades qui sont transportés dans les lieux suivants :
- Aéroport
- Port
- Gare pour embarquement dans un avion, un bateau ou un train
Il peut aussi être demandé si le malade est pris en charge à sa descente d’avion, de bateau ou de train.
À savoir
les majorations de nuit, de dimanche et de jour férié ne s’appliquent pas à ce supplément.
-
Ils sont facturés en supplément pour le parcours en charge. Il faut cependant les justifier.
-
Code de la santé publique : article L3111-4
Vaccinations obligatoires
-
Code de l’artisanat : article L125-2
Conditions d’accès à la profession artisanale d’ambulancier
-
Code de l’artisanat : article D125-3
Règles relatives au diplôme d’ambulancier
-
Code de la santé publique : articles R6312-1 à R6312-15
Agrément : conditions de délivrance
-
Code de la santé publique : articles R6312-16 à R6312-23
Obligations des transporteurs agréés
-
Code de la santé publique : R6312-29 à R6312-43
Autorisation de mise en service
-
Compte amelipro pour les professionnels de la santé
Téléservice
-
Créer votre compte Urssaf en ligne
Téléservice
Et aussi
Pour en savoir plus
-
Convention nationale des transporteurs sanitaires privés
Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam)
-
Ambulances : les tarifs conventionnels
Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam)
-
VSL : les tarifs conventionnels
Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam)
-
Modes de facturation des frais de transports sanitaires
Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam)
-
Transports sanitaires : conditions de prise en charge
Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam)
-
Transport urgent pré-hospitalier (TUPH – ancienne garde ambulancière)
Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam)
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Transport sanitaire – Réglementation
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